Olivier Audouze, Directeur Général et Cofondateur de Hakisa, s’exprime sur le sujet de la crise actuelle.
Que l’on soit employé avec le télétravail et sa cohorte de visioconférences, étudiant en « distanciel » la journée et sur Netflix le soir, retraité faisant ses courses sur les « Drive », etc.
La pandémie et ses divers confinements et couvre-feux ont grandement accéléré cette tendance existante au préalable. Notre consommation de numérique n’a jamais été aussi élevée et nous sommes abreuvés d’informations plus ou moins vraies jusqu’au ras-le-bol parfois.
Ainsi, les « Fake news » ont défrayé la chronique et submergé notre société. Il devient de plus en plus difficile d’exercer son sens critique et de relativiser tellement la masse d’informations à traiter, analyser et comprendre devient colossale.
On recherche donc des points de repère stables, des organisations de confiance qu’elles soient gouvernementales ou pas, des structures bénévoles ou privées qui permettent de mieux comprendre et de mieux supporter les difficultés du quotidien.
Effectivement, nous avons assisté à de fabuleux moments d’entraide entre les gens de toutes générations, de tous horizons lors du premier confinement en France et également bien d’autres initiatives formidables qui montrent l’appétence des citoyens à trouver des solutions aux problèmes où l’État seul n’y arrive pas.
De nombreuses communautés d’entraide sont ainsi nées sur les réseaux sociaux mais peu survivent dans la durée malgré leur intérêt pour la population. En effet, elles sont souvent portées par des bénévoles qui s’épuisent au cours du temps. Mais comment organiser ces élans de solidarité afin qu’ils soient pérennes et efficaces ? Le numérique est sans doute une solution à explorer tout en considérant qu’il ne s’agit que d’un outil et pas d’une fin en soi.
Par ailleurs, l’utilisation des réseaux sociaux comme média soulève la question du respect de la vie privée. En effet, l’appétence pour nos données personnelles de ces sociétés (américaines pour la plupart) me paraît un peu dangereuse dans le cadre d’action de solidarité qui implique des personnes en situation de fragilité et qui vont donc être identifiées ou à tout le moins identifiables.
C’est, je pense, un des paradoxes de la situation où l’on échange de la solidarité contre une connaissance encore plus intime de soi et de sa vie avec ces organisations avides de nos données.
Ainsi, il me semble que les opérateurs à dimension sociale s’intéressant à ces sujets doivent réfléchir et trouver des solutions alternatives afin de respecter la vie privée mais également de donner une dimension plus humaine, plus locale et encore plus solidaire aux actions de terrains.
Chez Hakisa, nous pensons pouvoir apporter notre pierre à cet édifice et nous sommes prêts à échanger sur vos projets afin que nous bâtissions ensemble les solutions sociales, solidaires et pérennes de demain.